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Comprendre le vendredi noir des cryptoactifs (nuit du 10 au 11 octobre)

  • Photo du rédacteur: Strateg'Inov
    Strateg'Inov
  • 17 oct.
  • 4 min de lecture

Tarifs américains annoncés contre la Chine, ventes en chaîne, dépegs ponctuels… puis stabilisation rapide. Ce qu’il s’est vraiment passé et ce que cela signifie.


Vendredi soir 10 octobre (heure de Paris), le Président Trump annonce vouloir ajouter 100 % de droits de douane sur les importations chinoises, en évoquant aussi des contrôles à l’export sur des logiciels jugés critiques.


Dans un contexte déjà tendu entre Washington et Pékin, cette déclaration agit comme une étincelle : les investisseurs réduisent d’un coup leur exposition au risque.

Côté crypto, le mouvement est immédiat. Le Bitcoin, actif emblématique du secteur, glisse en quelques heures jusqu’à environ 104 782 $ avant de remonter au-dessus de 110 000–114 000 $ durant le week-end.


Repères vocabulaire Crypto-actifs : actifs numériques dont la valeur fluctue comme celle d’actions ou de matières premières. Ils sont sensibles, comme les autres marchés, aux annonces géopolitiques majeures.

Ce qu’on a observé pendant la nuit : une « purge » du levier


Le cœur de la secousse n’est pas seulement la vente au comptant : c’est surtout la réaction du marché des dérivés (contrats à terme et “perpétuels”), où de nombreux investisseurs opèrent à crédit (“effet de levier”).


Quand le prix baisse trop vite, la marge déposée en garantie ne suffit plus et la plateforme force la clôture de la position : on parle de liquidation.

L’enchaînement de ces liquidations alimente la baisse, puis finit par l’épuiser.


D’après CoinGlass, la journée de vendredi a enregistré plus de 19 milliards de dollars de positions forcées, un record, avant que le marché ne se stabilise.


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Repères vocabulaire Effet de levier : emprunter pour augmenter la taille d’un pari de marché. Comme un achat immobilier à crédit, ça amplifie les gains… et les pertes. Liquidation : fermeture automatique d’une position quand la garantie devient insuffisante.

Les « pièces stables » à l’épreuve : tenues différentes selon le modèle


Les stablecoins sont des jetons qui visent 1 $ en permanence (“peg”), souvent adossés à des réserves en dollars (USDT, USDC) ou maintenus par d’autres mécanismes plus sophistiqués (collatéral crypto, arbitrages, etc.).


Dans la panique, certaines places de marché ont momentanément coté ces actifs en dehors de 1 $. L’épisode le plus marquant : USDe (Ethena) a brièvement affiché 0,65 $ sur Binance, incident que l’émetteur a attribué à un problème de référence de prix propre à cette plateforme, avant un retour rapide vers l’ancrage de 1 $.

De leur côté, USDT et USDC ont surtout connu de légères oscillations autour du dollar, sans décrochage durable.


À retenir Les stables adossés à des réserves en dollars ont mieux traversé l’orage intraday ; les modèles synthétiques / à rendement se sont montrés plus sensibles aux données d’oracle et à la profondeur des carnets sur chaque plateforme.

Les « pare-feux » ont-ils fonctionné ? Globalement oui, et vite


Malgré l’ampleur de la secousse, l’infrastructure a tenu : les mécanismes de gestion du risque sur les plateformes (appel de marge, fermeture graduelle des positions, filets d’assurance interne) ont assuré la continuité des échanges.


Fait notable, Binance a annoncé avoir indemnisé environ 283 M $ d’utilisateurs touchés par des dépegs et des liquidations collatérales pendant la fenêtre critique, avec un plan détaillé par actifs et produits ; un signal fort que, dans l’ensemble, les protections existent et peuvent être activées rapidement pour éviter un effet boule de neige.


Repères vocabulaire Fonds d’assurance / ADL : coussins et procédures internes des bourses crypto pour absorber les pertes extrêmes et limiter les effets domino quand beaucoup de positions sautent en même temps.

Après le creux : un rebond et une normalisation graduelle


Une fois la vague principale passée, on a vu le scénario classique des chocs de liquidité : le prix remonte, les taux de financement des contrats (le “coût de portage” des positions) reviennent vers la normale, et l’open interest (quantité de contrats en cours) se reconstruit prudemment.


Les dépêches des jours suivants confirment ce retour à un régime plus apaisé. Certes volatile, mais sans dysfonctionnement majeur, même si les autres gros titres du conflit commercial USA-Chine continuent de nourrir des à-coups.


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« Le short d’avant l’annonce » : génie, chance… ou information privilégiée ?


Plusieurs médias ont relevé qu’un opérateur aurait vendu massivement (ouvert un short) sur Bitcoin et Ether juste avant la déclaration américaine, engrangeant des gains à neuf chiffres quand les prix ont chuté.


Le nom Garrett Jin a circulé ; il dément tout lien avec la Maison Blanche et évoque des fonds clients, sans qu’aucune preuve publique ne vienne confirmer un délit d’initié.

L’épisode rappelle un principe intemporel : ce qui protège vraiment, ce n’est pas la boule de cristal, mais la discipline de gestion du risque (calibrage des tailles, limites de pertes, couverture).


Repères vocabulaire Shorter un actif, c’est parier à la baisse : on le vend d’abord (via un contrat), en espérant le racheter moins cher.

Pourquoi se faire accompagner maintenant


Les nuits comme celle du 10 → 11 octobre compressent des mois d’émotions en quelques heures. Sans cadre, on vend trop tôt, on rachète trop tard… et l’on confond bruit et signal.


Être accompagné, c’est transformer la panique en processus : une allocation pensée à l’avance, des règles d’intervention simples, des plafonds de risque clairs, un panier de “cash-équivalents” diversifié et un suivi multi-plateformes pour exécuter sans précipitation.


Notre rôle est de vous donner ce cap. Avant, pendant et après les chocs, afin que votre patrimoine traverse la volatilité avec méthode plutôt qu’avec stress.


 
 
 

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